Château des Mocquets
A l’origine, le fief était situé au Méage plus près du bourg où se trouve toujours une habitation à haut toit soutenue par une élégante charpente. Le Méage dépendait de la seigneurie du Moulin Neuf à Châtel de Neuvre dont le propriétaire était le sieur Bardon en 1664. Au début du XVIIème siècle, il fit construire le manoir des Moquets qu’on appelle aujourd’hui le château des Moquets.
Après son décès, la propriété des Moquets passe à Jean Bardon, l’un de ses fils, écuyer et conseiller au présidial (1). Il épousa Marguerite Guaudon. Ils n’eurent pas d’enfant. A leurs morts, c’est une nièce, une autre Marguerite Guaudon, qui hérita du château de Chemilly. Dans les années 1742 à 1769, le château est occupé par des fermiers.
Sous le directoire, après la révolution, le propriétaire Jean-Louis Château rencontre des problèmes financiers. Il doit de fortes sommes d’argent à un banquier Jacques Cordez de Moulins. Ce dernier, sous l’empire, fait saisir la propriété des Moquets et se la fait adjuger aux enchères le 12 mai 1806. Jacques Cordez revend le domaine le 23 mai 1809 au Vicomte Pierre Nicole Charles de Grassin. Ce dernier ne le garde pas longtemps. Il est revendu à Henri Tridon le 27 décembre 1817 mais cette vente ne comprenait que le château, les Moquets et le Méage. Les Tridons ne conservent pas leur acquisition, le 19 mai 1828 Madame Veuve Tridon remariée au sieur Bayard vend la terre de Chemilly à Joseph Courtaurel de Rouzat.
Monsieur de Rouzat meurt en 1846, c’est sa fille Mathilde épouse de Jean Secondat de Montesquieu qui hérite après les partages en 1854 et 1856. Le 8 novembre 1860, Madame de Montesquieu vend à Jean Collas demeurant au château des Foucauds pour l’usufruit et à Jules Collas son neveu pour la nue-propriété.
Les descendants de ce dernier Charles Collas, son fils et Madame Charles Villedey, fils de cette dernière, ont possédé tour à tour cette terre jusqu’à ce jour.